Le nerf vague et la théorie polyvagale

nerf vague trajet

La théorie polyvagale est le liant entre le corps et l’esprit qui me paraissait indispensable à ma pratique. Comment concevoir l’un sans l’autre?

Nous arrivons au monde avec deux besoin: survivre et connecter (l’enfant est dépendant de sa figure parentale).

Tout au long de la vie, en fonction des signaux de sécurité ou de danger perçus par le système nerveux autonome, le nerf vague déclenche des réponses comportementales différentes, et influence notre capacité à se lier.

En fonction du niveau de danger perçu, il existe 3 réponses possibles: (nous sommes en permanence dans un des 3 états - je vous ai fait un schéma en fin de texte)

  • l’état ‘vague ventral’, lorsque l’on se sent en sécurité, avec une énergie à l’équilibre, connecté à soi, et à l’extérieur (les autres, la nature, la spiritualité). On est dans un sentiment de paix, de sérénité dans lequel la régénération, la santé et l’engagement social sont possibles.

  • l’état sympathique (c’est le nom du système correspondant dans le système nerveux autonome), lorsque l’on se sent en danger (réel ou non). La réponse physiologique de fuir ou combattre s’active et le corps se met en action pour sa survie.

  • l’état ‘vague dorsal’, lorsque l’organisme ressent un danger de mort. Encore une fois réel ou non. On se ferme alors au lien, on est en sidération, en dissociation. C’est là que l’animal se fige, se soumet, lorsque la fuite (l’état sympathique) a échoué. L’énergie est basse, la personne est coupée d’elle-même et de l’extérieur.

La découverte de ces trois états, et plus précisément des deux branches du nerf vague (vague dorsal et vague ventral) c’est la théorie polyvagale de Stephen Porges qui affine la compréhension que l’on a du fonctionnement du système nerveux autonome via le nerf vague.

Tout ce fonctionnement va influencer nos relations avec la corégulation lorsque nos états respectifs entrent en interaction.

Lorsque tout va bien les personnes naviguent avec flexibilité d’un état à un autre.

Mais lorsque cela dysfonctionne (un traumatisme, par exemple, va bloquer la régulation) on peut rester bloqué.e dans un état.

Il est donc utile de comprendre comment l’on fonctionne, plus précisément d’identifier quels sont les modes de réactivité de notre système nerveux autonome et ses déficiences acquises (en fonction du type d’attachement dans lequel nous nous sommes construits et des traumas vécus) pour pouvoir le réguler. J’ai dans ma boîte à outils de nombreux exercices à cet effet pour un accompagnement plus complet et efficace.